Raposeira via Cabo São Vicente. La pointe extrême S.O. et j'entame la Remontada

30 avril
Sagres-Raposeira 23 km

Bon, le cap São Vicente, c'est plus pour le symbole. Car après avoir longé pendant 5 km une nationale, on a ceci :
Boutiques, files de voitures...
Mais ensuite le chemin maritime, qui file vers le nord, est de plus en plus beau.

Soudain, surgie de nulle part, apparaît une jeune chinoise à l'odeur de jasmin, au milieu de la lande. Elle m'accompagnera d'un pas alerte sur plusieurs lieues. 

 Malheureusement elle retournera vers ses amis, son car, ou je ne sais quoi.

 
Vu avec elle

Et puis retour à l'auberge de jeunesse d'avant hier, au milieu des surfeurs, pour dès demain, remonter vers le Nord par la Rota Vicentina.
230 km devant moi.

Goélands attendant miettes de pain

Roses des sables, je vous aime !


Jaune du sable aussi

Et l'écume du jour aussi

Cigogne se prenant pour une mouette





Sagres. Et au bout, la mer

29 avril
Raposeira-Sagres 18 km





Des fleurs, couleurs, odeurs ont bordé un chemin merveilleux qui m'a conduit jusqu'à la mer.
Que du bonheur. Paradis désertique près d'une ville vouée au surf.
Et des surprises au milieu de ce nul part :



Portugais, rois de l'art mural



Agave the blues (not)

Sinon, certains petits cris d'oiseaux ressemblent à des sons Google. Et ces cons de volatiles me font saisir mon mobile pour des prunes !
 





Raposeira. Et le froid et la pluie pour finir

28 avril
Barâo de São João-Raposeira 24 km
12 degrés à 19h

On m'avait dit, y'a plein de monde  : chemins déserts
... dit, chemins mal signalés : des balises tous les 100 m
... dit, soleil chaleur : au sud-ouest, vent froid pluie.

Il faut nuancer nos images toutes faites.

Au loin, la mer...
Mais avec la mer, je retrouve le monde, les nationales, le peuple international, la crise du logement  (me coutant quelques heures de marche supplémentaires), d'autres camarades marcheurs, une française accueillante à l'accueil de l'auberge de jeunesse qui m'accueille, une fête populaire et une insomnie que voici.
Et je quitte aussi les grandes étendues de chênes liège et d'eucalyptus, la terre rouge de grès et de schiste.

 Miradouro : bien sûr, je suis monté en haut
Composition florale : des noms ?


A l'accordéon, Paulo Coehlo
Si le mot "Marche" n'existait pas, pourrait-on tout de même marcher ?





Barão de São João. Court parcours

27 avril
Bensafrim bivouac-B. De São de João 12 km

Tranquillement le paysage change. Je descends vers la plaine en rencontrant plus d'habitat, des "Quintas", des cultures.
Pour arriver finalement dans un village "international " me dit-on. Effectivement bistrots avec babas tatoués pas vraiment jeunes, grattouillant (House of the rising sun...), pétard tournant en terrasse.
Algarve nouvel Ibiza ?
 Des épiceries aussi, nombreuses. 
Plumes de "Phenix"

Je retrouve le "Machair" des Hébrides. Quelle profusion de fleurs sauvages  !
Bien pour la sieste.
Rua à Bensafrim







Bensafrim. Par chemins clairs et paisibles

26 avril
Marmelete-Bensafrim
27 km

Retrouvé le couple de jeunes italien.e. Faisons des bouts de chemin ensemble, mais dans un col, je les lâche.
J'ai le temps de planter mon tipi avant de les revoir.


Depuis 2 jours, ciel sans Cloud. 
Où mettre les données ?
Mais un vent froid venant de Bretagne, rafraîchit l'atmosphère.
À part ce couple, personne. 
Le calme de la nature, la lumière et voici un coin bien herbeux pour inévitablement planter la tente.
Le soir, encore 4 bornes pour boire un Porto et la "Sopa de dia".
Mais pour cela, affronter la hargne de ces gueulards de chiens (cãos). Le bâton armé de clous est prêt. !
Le matin, je regarderai les gouttes d'eau sur la toile de tente, s'évaporer une à une, en écoutant le croassement sec et tremblotant des grenouilles voisines.


Et puis Qi Gong face au soleil se levant lui aussi !



Marmelete. Bayern-Real

25 avril
Monchique-Marmelete 15 km
+ 700

Eh oui ! Je regarde Ronaldo et consorts, attablé dans un resto du village, dégustant olives, tinto et poulet frit. Et il y a du monde.
Dans ce village, 500 habitants à la louche, un jour de fête nationale (révolution des œillets de 1974), cafés (4, 5) et restaurants (3) sont ouverts.
D'une manière générale, dans le moindre patelin, on trouve bistrots, épiceries, restos...
On sait encore vivre ici !
Foin des écrans total facebookés gougolisés youtubolisés... !
Une bonne cerveja Sagres à 1 €  et plat du jour à 7 €, ce sera bien pour moi.
De plus, sans réserver ni recherche préliminaire, je trouve une chambre super propre agréable à 25 €, en discutant de droite et gauche. Pas d'enseigne.


Le matin, marche jusqu'à Foïa, sommet à 850 m, en compagnie d'un couple de jeunes italiens. Sympa.



Point santé du jour :
- un bout d'incisive s'en est allé par la faute d'un brin d'herbe  !
- coups de soleil, mains et bras
Pratique :
- Les commentaires sont aussi envoyés sur ma boîte mail. Donc, même rétroactifs, je les lis.

Monchique. Ça grimpe sec

24 avril
Bivouac - Monchique
14 km
+ 900 m
Le GR :
Via Algarviana



Papilio podalirius mâle (Ça vous en bouche un coin !)

Atalanta

 Là, je ne sais pas de quelles traces, il s'agit . Si quelqu'un...

Oui, atteint un sommet à 774 m, d'où j'admire un paysage un peu embrumé, mais aussi la danse nuptiale des papilios.
La descente vers le point final est chaotique sur amas rocheux.
Donc, toujours de la variété sur ces chemins parfois déserts, mais sur certains sites, plus fréquentés.
 
Par ici, la descente! 

Picota. Beau chemin, paysages changeants

23  avril
Silves-Au pied du "Picota"
20 km
+ 500 m

Creux et bosses se succèdent aujourd'hui sous une chaleur croissante. Un bref orage rafraîchit l'atmosphère.


 Le soir venant, je me décide  à bivouaquer car l'étape est trop longue pour être faite d'une traite.
Mais je suis obligé d'enfiler les tongues  (bienheureux achat lisboète) pour traverser une rivière. À peine remis mes chaussures qu'une nouvelle boucle doit être franchie. Et attention à la chute ! Bon, je passe, l'eau jusqu'au genoux avec un bon courant. Et le scénario se reproduit ! Valse des godasses  !
La nuit tombe.  Difficile de trouver un coin pour planter la tente.
 Ce sera sur la terre rouge caillouteuse, en virant pendant une 1/2 heure les pierres, à la lueur de la lampe frontale. Tipi monté tout de guingois. Orage nocturne, vent, bruits bizarres, tout pour dormir paisiblement...